28 févr. 2009

Joseph Couanon – Matricule 1378-34


La suite du récit...

Né à Pléherel, en Bretagne (Côtes du Nord), le 6 juin 1918. Très tôt il fut attiré par les mathématiques et la mécanique. C’est ainsi qu’il se retrouva à Lorient à l’école des mécaniciens de la flotte. Toujours brillant dans ses spécialités, mais son caractère quelque peu fantasque lui valait bien souvent des reproches de la part de ses officiers. A sa sortie d’école, il était très bien classé.
Anecdote : dans la marine, pour fêter les 100 derniers jours de présence à l’école, une fête burlesque était organisée. Les derniers de la classe recevaient le grade de commandant de l’école. Lors de cette fête, se tenait un journal de bord, « le PERE-CENT », pour Joseph il était noté : « Couanon, ce type calé en maths, mais qui prend les virages sur les chapeaux de roues !! ».
Puis ce fut l’embarquement sur le cuirassé Dunkerque, orgueil de la marine française. J’allais souvent sur ce beau navire rendre visite à mon grand frère. Il m’expliquait ce qu’étaient les « chantiers du Temple », les circuits monohydriques etc. Quand je reontais sur le pont, j’avais dans ma tête tout l’émerveillement de ces belles machines, si bien contées par notre maître à tous, notre cher Joseph.
Le dunkerque participa au défilé de l’escadre anglaise dans la rade de Plymouth lors du sacre de Georges V.

Notre Joseph était devenu très populaire à bord, car c’est lui qui organisait des fêtes, des comédies burlesques, musicales ou des rencontres de boxe. De plus, il avait une vois bien fausse et nous avions droit à « Enfin j’ai une auto », « C’est à Calvi que j’ai rencontré » et beaucoup d’autres refrains de cette époque.

D’octobre 1938 à mi-janvier 1939, il embarque sur le contre torpilleur Bison. Sur ce vaisseau rapide, il effectua des tournée au Nord Est de l’Atlantique.

Après avoir quitté Brest et traversé le canal St Georges, entre l’Angleterre et l’Irlande, il stationna dans les ports de Glenock, Edimbourg. Il contourna les îles Orcades et pris le cap vers la mer de Norvège. Ce fut un merveilleux voyage, cela lui permit de visiter le fiord de Stavanger bergen, Thonhein-Namos, Narvyk et remonter toujours vers le grand Nord à Hammerfet, le Cap Nord et la mer de Barents. Puis ce fut le retour vers Dunkerque et Brest.
Cette belle expédition avait duré plus de 3 mois. Joseph m’avait fait parvenir une superbe photo en plein milieu du fiord de « Tosenfiord », qui malheureusement disparue dans les bombardements de May-sur-Orne.

De la fin 1939 au début de l’année 1940, il embarque sur le torpilleur Mistral. Il fut chargé de la surveillance des convois, surtout dans l’atlantique où pullulaient les sous-marins allemands.

Joseph et moi avions beaucoup de plaisir à nous retrouver à Casablanca ou à Dakar, car ensemble, nous pouvions nous promener de longues journées. Après avoir navigué l’un près de l’autre pendant de longs mois, Joseph quitta son bateau pour une autre destination ‘ je crois, un cargo ravitailleur de torpilles dans la mer des Caraïbes).

La fin de la guerre…
Je retrouvais mon grand frère 5 années plus tard, fatigué, les traits tirés, blessé grièvement en Algérie. Mais de retour chez ses parents, dans ce petit village de Bellengreville, détruit en partie par la guerre, la chaude ambiance familiale eut tôt fait de lui redonner une bonne santé. Mais comme un bonheur n’arrive jamais seul, il rencontra celle qui devait devenir sa femme. Ce qui lui permit de donner à sa vie une autre dimension, après avoir supporté tant de souffrances et de privations.

26 févr. 2009

Henri Couanon, Cap Hornier...

André, le frère de Papy, a écrit il y a quelques années, un livret sur les marins de la famille. Je l'ai adapté pour le blog, tout n'y est pas. J'ai un peu passé sur les descriptions de bateaux, pour m'attacher principlament à la vie des marins Couanon. Alors comme dit papa avec fierté, " je suis petit-fils de cap hornier"... j'ajouterai, "l'eau douce est venue plus tard"...


Henri COUANON était né en Bretagne en 1884. Dès l’âge de 13 ans, il embarqua sur un morutier pour aller pêcher sur les riches bancs de poissons au large de Terre-Neuve . La vie était rude à bord de ces frêles navires, le mauvais temps, la mer démontée et surtout la brume, restaient en permanence un danger pour les équipages.
La pêche durait environ 6 mois. Quand les cales étaient pleines, ces bateaux morutiers faisaient cap vers la belle cité malouine où parfois les familles attendaient avec beaucoup de joie, et bien souvent d’angoisse, si leurs êtres chers étaient sur les passerelles.
A la suite de plusieurs campagnes, Henri fut promu « Capitaine de Doris ».

Henri Couanon dans les tempêtes du Cap Horn

Sur les grands voiliers, les salaires étaient plus conséquents que sur les morutiers. Et comme notre père était devenu en quelque sorte le chef de famille, il était tout naturel pour les jeunes, de faire carrière sur ces grands navires.
Pour appareiller de Nantes afin de se rendre à Iquique ou Valparaiso (Chili), il fallait en permanence utiliser les vents de l’Atlantique, les alizés. Surtout, aborder les quarantièmes rugissants et doubler le Cap Horn. La vie était pénible, mais ils occupaient leur temps à chanter, sculpter, jouer aux dés quand le navire était en panne. Ces voyages duraient entre 6 et 9 mois.
Durant 3 années, le père navigua à bord de ces longs courriers. « Mais que de souvenirs pour lui et nous ses enfants, nous conta-t-il ! »
Dommage qu’il ne nous les raconte pas…

Ayant rejoint comme timonier ( dans la marine de guerre, c’est l’officier chargé de donner assistance à l’officier de navigation et à l’officier de quart d’un bâtiment. Il gère les informations nautiques et les cartes, il entretient et met en œuvre les matériels de navigation et de passerelle), la « Royale » comme on appelait avant la marine nationale. Il embarqua sur le cuirassé Amiral Aube. Vaisseau de 150m de long, de 950 hommes et armé de 2 canons.

Durant la guerre 1914-1918, il embarqua sur le torpilleur Tromblon. Il participa à différents combats, depuis les brumes du Nord jusqu’aux Dardanelles. Il était devenu quartier-maître timonier.
Il quitta la marine fin 1918, pour se consacrer à sa famille, et à l’éducation de ses enfants.

Si je ne me trompe pas, c’est cette année là, Papy avait 6 mois, qu’ils ont déménagé sur Caen. Son père est venu travailler comme carrier.

En Allemagne - Février 1940 à Mai 1945

Les 5 années de guerre, il les a passées en Allemagne, sur l'île de RIEMS ( 1er fév 1941 au 13 fév 1945).
Joce a fait des recherches, voici les liens et ses trouvailles...


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"C’est la vue de l’ile où il a vécu 5 ans, le labo est toujours le même , c’est dans ce labo de recherche vétérinaire qu’il a bossé … !! hum ..
L’île a tjrs été interdite au public. Seuls les chercheurs sont admis !

Voici un article sur cette île qui est le centre principal des recherches sur la grippe aviaire et autres. L’île a toujours été protégée que ce soit par les nazis, ou les russes qui ont libéré cette partie." Joce
http://www.economy-point.org/r/riems.html

la suite toujours par Joce:


Le centre en 1910 en 1945 remis à neuf maintenant

http://www.fli.bund.de/9+M52087573ab0.html

Sur cet article (en anglais, c’est l’historique du centre de recherche ) Ce sont 3 photos du centre . Ils n’évoquent pas le directeur russe, seulement le directeur allemand en 1948 !

Nulle trace de la présence de prisonniers pendant la guerre . J’ai essayé en allemand avec ! prisonnier de guerre ile Riems ! pas de réponse non plus. Dommage !

C’est un article extrait de http://www.asanltr.com/newsletter/05-1/articles/051c.htm , pour étayer ce que papa disait du directeur nommé par les Russes, lors de la débâcle nazi, et tout cela, sans dégâts !



Library
The Virology Center is served by a scientific-technical library which contains over 150,000 books in Russian and 5,090 books in other languages, and approximately 80,000 scientific journals, 5,300 inventions and 1,690 patents, respectively. The library also contains material that Soviet forces removed from the State Research Institute Insel Riems (Reichsforschungsanstalt Insel Riems) in Germany at the end of World War II. This facility, located on Riems island in the Baltic Sea, carried out research on Foot-and-Mouth disease. [16] Following the war, U.S. intelligence inferred Soviet interest in Foot-and-Mouth disease partly because the Soviets re-equipped the Riems facility within three years of stripping it in 1945. [17]

Prisonnier : à pieds

De cette partie de la guerre, très récemment, Pépé avait raconté qu'avec un copain ils avaient tenté de s'échapper. Je le savais déjà, mais ce que je ne savais pas, c'est que le commandant leur avait dit : "si vous ne l'aviez pas fait, je vous aurez pris pour des lâches". Ce soir là, alors que tous devaient dormir par terre, eux avaient eu le droit au confort d'un lit (ou d'une paillasse)!


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La retraite - 10 au 18 Juin 40


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Itinéraire d' Août 1939 à Juin 1940


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Itinéraire de Guerre de Pépé



Pépé a noté sur cet original, les différents endroits par lesquels il est passé, pendant la guerre. Document historique comme dit Joce!
Claire avait tout noté au propre, document lu et approuvé (sauf quelques erreurs!) par l'auteur lui-même. (Pour voir de plus près, il faut cliquer sur la photo)

25 févr. 2009

Les Gigan


Une photo de famille qui contraste beaucoup avec la première!
La famille de Mémé au grand complet .
Avec de gauche à droite, à partir du haut ,
René, Madeleine, Victor, Marie, Thérèse
en bas,
Louise, Constant, Victorine CLOUARD, Fernande, Yvonne.


24 févr. 2009

Les Couânon


Pour ce côté, commençons par la famille de celui qui nous a transmis son nom et son "^"!
De gauche à droite: Léon, Joseph, Madeleine, André, Henri dit "l'abbé Couânon" et Robert.

Longtemps j'ai ignoré que Papy avait une soeur. Vous comprenez pourquoi j'ai envie de faire ce blog!
Alors pour ceux qui auraient des souvenirs de l'événement où a eu lieu cette photo n'hésitez pas.

Pour l'anectode, l'accent sur le "a" n'existait pas. C'est la secrétaire de mairie de Pléhérel, je crois, qui l'a mis. Moi je croyais que c'était la contraction du "s" que l'on trouve chez les Couasnon ou Couesnon du nom du fleuve évidemment.
Couanon viendrait soit du nom du fleuve soit des marchands de porc. Couanon signifie, homme à la peau épaisse... sympa non!
Marie-jo plus rapide que l'éclaire nous apporte les infos sur cette photo, aidée de Nanou je crois:
"Cette photo a bien été prise à Frénouville ! c'était les 25 ans de mariage de Papy et Mamy, de Léon et Marinette et également le mariagede Francine et Michel ainsi que le baptême de Nathalie, nous avions fait un grand cumul de fiesta !! et nous étions tous réunis à frénou !! nombreux d'entre vous n'étaient pas encore nés c'était en 1971 !!"

LES FRETIGNY


Mais par où commencer!!???
Pourquoi pas par une photo de groupe pour le côté Frétigny... évidemment tout le monde n'est pas dessus, mais c'est pas mal pour un début!
Jean-Pierre et Joce nous avaient invités dans un gîte en Touraine pour la retraite de Jean-Pierre. On s'étaient vraiment bien amusés. (2002 ou 2003)
Comme dit Gwen, pour nous c'était un peu Bora Bora!!


Quelques explications...

Pourquoi faire ce blog?
Depuis quelques temps, je cherche à rassembler des anecdoctes sur ma famille, côté Couânon et Frétigny. Mon problème était de trouver le support... et bien le voilà!

L'idée, c'est de ne pas oublier tout ce qui a construit notre famille, les personnes comme les événements ou les lieux.
Pour cela, je mettrai des photos, des petites vidéos, des récits, que chacun viendra s'il le souhaite, étayer par son point de vue. Ainsi, une personne, un événement pourra être raconté de plusieurs manières pour obtenir ainsi, une version des plus complètes.

J'espère que vous serez nombreux à vous y intéresser et à suggérer des idées.